Ma pratique artistique est orientée autour de deux piliers : l'espace et les possibles.

​

Sous le même ciel, les humains vivent différemment. A l'image du monde que j'observe, les personnages de cette pièce ont des trajectoires distinctes. « M » a voyagé dans le monde et se retrouve soudainement enfermée dans un appartement minuscule. « L » au contraire n'a connu que Paris et rêve de parcourir les océans. A l'ouverture de la pièce, ils vivent tous les deux dans un espace physique et mental limité. Leurs rêves sont brisés ou inachevés. La première fois qu'ils se parlent, il se hèlent d'une fenêtre à l'autre. L'espace disponible pour se parler est étriqué. Le contact est limité. Au fur et à mesure de la pièce, ils vont oser sortir dans la cour, puis dans la rue, et enfin s'ouvrir au monde.

​

Sous le même ciel, tous les humains ont accès à plusieurs possibles : possibles relations, possibles lieux, possibles activités... Ils choisissent d'en explorer certains, ou bien d'éviter à tout pris de changer leur réalité parfois confortable. Dans cette pièce, les personnages sont d'abord corsetés dans leur vie. Grâce à leur amitié soudaine, ils réussiront peu à peu à laisser leurs espoirs émerger. Il se rendront compte qu'une relation hasardeuse permet parfois de découvrir la vie avec des couleurs différentes et de profiter de chaque instant. Ils oseront explorer d'autres possibles.

​

Les relations familiales servent de fil rouge à cette grande fresque de vie, qui s'étale sur plusieurs années. « M » essaye de dénouer les fils de sa relation compliquée avec sa sœur. « L » se bat pour exister dans son couple. Ils s'aident entre eux pour tenter de répondre à cette grande question : comment faire fi de l'image que nous renvoient nos proches pour nous hisser à la hauteur de nos rêves ?

​

Chloé Oster